D’une cabane dans le bois à la rue Principale : mon histoire d’amour avec Sutton

Certains partent vivre dans le fond du bois.

D’autres vont à Vipassana ou Compostelle.

On a tous un jour, on dirait, cette envie de déconnecter du monde extérieur et d’aller à la rencontre de nous-même.

Pendant trois années de ma vie, c’était mon seul désir.

Trois années sans travail ni chum, pendant lesquelles je me suis retrouvée, moi aussi, dans le fond du bois – une cabane au Tournant du cœur, un centre de ressourcement à Sutton.

En route, sur le chemin Scenic, réputé pour ses beaux paysages, j’ai eu un coup de cœur.

Un jour, je me suis dit, j’aimerais habiter ici.

***

Dans mon désir de tout lâcher, j’étais devenue allergique à la performance.

Je pensais me libérer de mes conditionnements, mais en réalité, j’y réagissais.

J’avais peur de me perdre dans l’action.

J’avais envie d’aider d’autres femmes dans leur cheminement, mais la peur m’empêchait de passer à l’action.

En voulant embrasser ma féminité, j’avais renié le masculin en moi.

C’est peut-être pourquoi j’ai été attirée, à l’époque, par un homme qui était à fond dans l’action.

La relation avec lui m’a aidée à me réconcilier avec cette partie de moi.

J’ai appris à entreprendre sans me perdre.

J’ai découvert la joie d’avancer dans l’inconnu, de prendre le risque de m’affirmer dans le monde.

J’ai lancé mon cours en ligne sur la féminité.

Et j’ai réalisé mon rêve de vivre à la campagne en déménageant à Sutton.

***

En me promenant dans le village un jour, j’ai aperçu une pancarte «À louer» sur la rue Principale.

C’était peut-être le temps de réaliser un autre vieux rêve…

Trois mois plus tard, ce petit hexagone attenant au bar du village allait devenir le Fleurs & Smoothies.