Comment j’ai appris à respecter mon rythme
« Soit tu t’arrêtes, soit la vie va t’obliger à arrêter. »
Ça m’a pris des années pour me l’avouer.
Des années à vivre le rêve de quelqu’un d’autre – de ma famille, de la société.
Un jour, je me suis retrouvée dans une marche méditative guidée au Spa Eastman. Je me suis rendue compte que ça ne m’arrivait jamais d’être calme comme ça.
J’étais tout le temps anxieuse.
Souvent, le soir, je pleurais. Pour rien.
J’avais l’impression d’être un extra-terrestre. Mes amis commençaient à avoir des enfants, ils avaient l’air heureux. Cou’ donc, est-ce que je suis la seule à ne pas bien aller?
Un jour ma psychologue m’a dit : « Travailler à ton compte comme tu le fais, c’est pire que d’avoir un boss! »
J’avais travaillé dans le magasin de ma famille parce que j’avais besoin de sécurité.
Je l’ai quitté parce que j’avais besoin de liberté.
Maintenant, j’avais besoin de ralentir, faire le vide et découvrir qui j’étais.
Je me suis débarrassée de tous mes biens matériels, en commençant par mes parts du quadruplex que j’avais construit avec un ex.
Pour la première fois de ma vie, j’avais une petite réserve d’argent – 60 000 $ – qui me permettrait de vivre sans comptes à rendre à personne. Totalement libre.
J’ai reconnecté avec mes passions d’enfance : le chant, la danse, la peinture.
Je me suis mise à faire du yoga et à lire Eckhart Tolle tous les jours.
J’ai découvert une communauté de gens qui vivaient différemment. Des gens qui dansaient sans alcool, qui osaient ressentir et exprimer pleinement leurs émotions, qui remettaient en question leurs conditionnements.
Pour la première fois de ma vie, je sentais que je pouvais être moi-même.
Je ne fuyais plus cette voix à l’intérieur de moi.
Je ne courais plus pour être ailleurs.
Je naviguais dans la vie un peu plus comme j’avais marché, quelques années plus tôt, dans le bois du Spa Eastman.
À mon rythme.
Commentaires