Comment je suis devenue fleuriste
Je fréquentais un architecte. J’avais 26 ans.
La première fois qu’il vient chez moi, il me demande comment ça se fait que je n’ai aucune plante dans mon appartement. Lui rêvait d’ouvrir un cabinet avec une boutique de plantes à l’étage.
Drôle de projet.
D’accord, allons acheter une plante chez le fleuriste de la rue Laurier.
Ma première plante.
Elle s’avère compliquée à entretenir et meurt quelques semaines plus tard, environ en même temps que la relation avec mon architecte.
J’étais en sabbatique à l’époque. Je passais mes journées à lire Un cours en miracles et à faire du yoga kundalini. Ma mère s’inquiétait. « Jessica, ouverture au ciel, racines au sol! »
D’accord, retournons chez le fleuriste.
D’ailleurs, j’y avais pris goût, aux plantes. J’aimais en prendre soin. En peu de temps, je suis devenue une régulière des boutiques de fleurs.
J’ai éventuellement découvert la boutique de Tamey, cette fleuriste chinoise bien connue de la rue Bernard.
Quand je ne filais pas, j’allais m’acheter un bouquet chez Tamey, puis un smoothie à la Panthère Verte. Ça me remontait le moral.
Un soir, rêvant d’être ailleurs dans ma vie, j’ai demandé à Tamey s’il était facile de s’ouvrir une boutique de fleurs.
« Yes, yes, really easy ».
Je me suis mise à imaginer un lieu réunissant mes nouveaux petits plaisirs. Ce serait un café-boutique. Il s’appellerait Fleurs & Smoothies.
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